
Shein condamne par la DGCCRF : la CNEF appelle a « intensifier et generaliser » les controles a destination des plateformes chinoises
Une enquête récente de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes a révélé la mise en œuvre, par une société responsable des ventes des produits de la marque Shein, de pratiques commerciales trompeuses, à l’égard des consommateurs, sur la réalité des réductions de prix accordées, et sur la portée des engagements concernant les allégations environnementales. Une amende de 40 M€ a été adressée à ladite société pour sanctionner ces agissements, tel que l’a confirmé le ministère de l’économie le 3 juillet dernier.
Par un communiqué officiel édité dans la foulée, la CNEF a dit se féliciter de cette amende, précisant toutefois : « Les professionnels de l’équipement du foyer estiment néanmoins que si cette première sanction constitue un « premier pas important », elle ne suffira pas, à elle seule, à endiguer la multiplication des pratiques déloyales et autres infractions constatées sur plusieurs plateformes de commerce en ligne de produits d’équipement du foyer ». Toujours à l’occasion de cette sanction, la Confédération ainsi insisté, auprès de la DGCCRF, sur la nécessité « d’intensifier et de généraliser ses contrôles à destination des plateformes chinoises commercialisant également des produits de décoration et d’ameublement, dont Temu ». Elle évoque, en effet, « outre des pratiques trompeuses à l’endroit des consommateurs, une suspicion de dumping sur certains produits », avec des prix publics constatés parfois inférieurs au coût des matières premières, ou au simple coût de transport. La CNEF veut également attirer l’attention de la DGCCRF quant à « de multiples infractions caractérisées aux règles d’affichage spécifique aux produits d’équipement du foyer, aux éco-contributions pourtant applicables, à certaines normes de sécurité ainsi qu’à des copies et contrefaçons ».
La CNEF dit enfin « se féliciter » de la volonté gouvernementale de renforcer le cadre juridique (notamment européen), permettant de déréférencer ou d’interdire certaines de ces plateformes (à l’instar, par exemple, du précédent de « Wish ») ; elle conclut ce communiqué en précisant avoir « attiré l’attention » sur la nécessaire accélération des procédures en cours, puisque l’échéance de 2028 mentionnée par la Commission Européenne est jugée comme « n’étant pas réaliste au regard de la vitesse de croissance, en Europe, des plateformes concernées ».