Sur le T1, Maisons du Monde se trouve particulierement impacte en France, et en ligne

Sur le premier trimestre (calendaire) de l’exercice en cours, dans le contexte d’un marché du meuble en France, rappelons-le, affichant – 3,8 % en cumul valeur, Maisons du Monde enregistre, au global, - 10,9 %, avec des ventes à 221,4 M€ (- 9,9 % à périmètre constant) par rapport à la même période en 2024.

Ce résultat global est à nuancer quelque peu selon les zones géographiques et les canaux de distribution. Maisons du Monde, en effet, avance « des résultats encourageants » pour le réseau physique et pour l’international, constatant déjà que les magasins – ils étaient 333, au global, à la fin mars 2025 - présentent « leur meilleure performance comparable » depuis 24 mois, à – 5,7 % ; l’activité générée en ligne, en revanche, est en repli de – 17,6 %, ceci étant essentiellement dû, selon le groupe, à « une baisse du trafic payant suite à une réallocation des investissements marketing (SEA) vers des actions de renforcement de la marque ». Du point de vue des zones géographiques, il est à noter que l’activité de Maisons du Monde dans l’Hexagone se trouve particulièrement impactée sur ce T1 2025, avec une baisse de – 11,8 % ; à l’inverse, l’Espagne et l’Italie sont proches de l’équilibre (en comparable), et même dans le vert sur le mois de mars 2025. Autre point notable : « Le concept renouvelé pour les centres commerciaux superforme toujours le réseau comparable de près de 15 points, et la performance des rénovations s’améliore, surtout en mars, avec 7 % de mieux que le réseau comparable » avance Maisons du Monde.

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Une transformation rallongee d’un an

François-Melchior de Polignac, directeur général du groupe, commente ainsi ces résultats du premier trimestre 2025, voulant tout-de-même y voir quelques notes favorables, et annonçant une accélération stratégique : « Malgré un contexte de marché demeuré difficile [sur cette période], nous commençons à observer des résultats encourageants, notamment en Europe du Sud, ce qui démontre l’efficacité du plan de transformation Inspire Everyday [amorcé en mars 2024 ndlr]. Toutefois, la reprise de la demande tarde à se matérialiser en raison de l’incertitude persistante affectant les consommateurs, et entraînant un report des dépenses discrétionnaires, notamment en France. En conséquence, nous intensifions notre plan de transformation, en maintenant une approche globale qui s’appuie sur nos forces et englobe les attentes des clients, notre positionnement produit et la marque, ainsi que notre structure de coûts et notre modèle opérationnel. Nous améliorons quotidiennement l’expérience client, tout en transformant notre modèle et en préparant l’avenir ».

Ainsi, plus précisément, les actions de transformation du plan Inspire Everyday s’amplifient avec :

> Le lancement d’un programme de refonte de l’expérience en ligne, cela « pour aligner l’expérience omnicanale avec la rénovation du réseau physique » ;

> L’expérience en magasin est également retravaillée, tant pour les particuliers (avec une poursuite de la revue du parcours client, la formation des équipes de vente) que pour les clients BtoB, avec notamment le lancement d’un stand dédié, au sein des points de vente, « avec toute une offre servicielle » ;

> Le déploiement de nouvelles gammes de produits (salle de bains) et d’extensions de gamme (accessoires pour animaux, ustensiles culinaires…) ; en parallèle, l’offre continue d’être simplifiée sur les familles de produits jugées trop denses ;

> L’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, avec l’introduction d’une nouvelle organisation, associée à la mise en œuvre d’outils IA pour raccourcir les délais de livraison, et optimiser la disponibilité des produits et les délais d’implantation ;

> Un encartage « record » pour un catalogue, avec 1,2 million d’exemplaires, « illustrant la puissance de communication de la marque » ;

> Enfin, un effort additionnel sur les coûts de 10 M€.

Au vu de ces derniers résultats et de ces ajustements stratégiques, Maisons du Monde indique viser désormais un objectif de flux de trésorerie disponible cumulé de 100 M€ sur une période de 4 ans, au lieu de 3 initialement prévus : la période de transformation actuellement en cours s’étendra donc jusqu’en 2027 au lieu de 2026, pourvu que « les conditions de marché ne se dégradent pas davantage ».

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