
© Alexis Narodetzky
Maison&Objet : retour aux sources de la creation
Le salon international de la décoration intérieure ouvrira ses portes du 15 au 19 janvier 2026, à Paris-Nord Villepinte. Placée sous le signe de l’excellence et du savoir-faire, cette édition réunira des exposants à dominante « maison », et proposera un riche programme d’inspirations. FRANCOIS SALANNE
En choisissant pour thème « Past Reveals Future » (le passé révèle le futur), Maison&Objet renoue avec la tradition des grands thèmes fédérateurs qui ont fait son succès. En janvier prochain, le salon sera, selon les orientations qui ont été prises en début d’année, placé sous le double signe de l’excellence et du savoir-faire. Mais ce thème traduit aussi la volonté de fédérer tous les acteurs de la filière décoration autour d’une vision de la création. « Le design puise dans ses racines pour mieux s’élever. À la croisée de la matière brute et de la forme contemporaine, une force tranquille s’exprime. L’ameublement n’est plus une simple succession de pièces : il devient prolongement d’un savoir, d’un geste, d’une mémoire. Ce qui en émane dépasse l’esthétique : c’est une aura, un souffle, une trace du passé transmise au futur », explique l’organisateur. Pour explorer ce thème, qui rappelle les « cahiers d’inspirations » des années 2010, le salon a fait appel au bureau de style Goodmoods, qui l’a décomposé en quatre chapitres : Métamorphoses (L’upcycling devient une véritable alchimie créative, où tout peut être transformé, recomposé et sublimé) ; Baroque recomposé (l’artisanat d’art revisite le faste et la théâtralité baroque avec une retenue contemporain et un twist inattendu) ; Mutation (L’alliance entre matières organiques, gestes ancestraux et innovations technologiques inspire de nouvelles hybridations) ; et enfin Néo-Folklore (motifs, rituels et récits locaux se réinventent grâce aux nouveaux matériaux et aux outils numériques).

6 secteurs et 7 halls
Sans pouvoir s’inscrire dans l’ensemble de ces orientations, les exposants du salon se reconnaîtront sans doute dans l’une ou dans deux d’entre elles, puisqu’elles correspondent aux préoccupations et aux enjeux du moment. Ils seront, quoi qu’il en soit, répartis dans les six secteurs de l’événement, qui occuperont sept halls : Signature & Projects (design haut de gamme, hospitalité et sur mesure) ; Decor et Design (décoration, mobilier, luminaire, textiles de maison, arts de la table) ; Craft-Métiers d’art (création artisanale et savoir-faire d’exception) ; Fragrance & Wellness (univers du bien-être, de la beauté et des senteurs) ; Fashion & Accessories (mode, bijoux et accessoires de style) ; et enfin Gift & Play (cadeaux, jouets et idées originales).
Cette édition de janvier sera aussi l’occasion de renouer avec un riche programme événementiel, qui reste l’un des piliers de Maison&Objet. Créateur visionnaire installé entre New-York et Paris, Harry Nuriev, nommé designer de l’année, exposera sa vision d’un design « transformiste », qui ne consiste pas à inventer des objets ex-nihilo, mais à transformer l’existant, à donner une seconde vie aux objets en amplifiant leur essence et leur mémoire, rejoignant ainsi le thème fédérateur de cette édition. Les visiteurs seront aussi inspirés par les espaces des tendanceurs What’s New ? In decor (Elizabeth Leriche), What’s New ? In retail (François Delclaux) et What’s New ? In Hospitality (Rudy Guénaire), qui explorent les dernières tendances de ces marchés. N’oublions pas, enfin, que Maison&Objet se tiendra en même temps qu’In the City, le parcours qui réunira, du 14 au 19 janvier, une centaine d’adresses constituant l’écosystème parisien de la décoration d’excellence.



