
L’Ameublement français alerte sur la «fast deco», alimentee par les produits mobiliers d’importation lointaine
Tout est parti d’un constat alarmant : depuis plusieurs années, les entreprises de la filière ameublement sont confrontées à une situation inédite, générée par le développement de ce que l’on pourrait qualifier de « fast déco » (incluant, par extension, le mobilier et la literie). « Des plateformes e-commerce facilitent la diffusion de meubles fabriqués à l’étranger, souvent trompeurs pour le consommateur, parfois dangereux et insuffisamment contrôlés, alors que les fabricants français sont soumis à une superposition de réglementations et de contrôles stricts » avance l’Ameublement français qui, face à un tel paradoxe, demande – au nom des 14 600 entreprises de la filière – que la loi soit « la même pour tous ».

L’organisation professionnelle a donc choisi d’interpeller l’Etat et les élus à « prendre leurs responsabilités », cela en engageant 4 mesures définies comme prioritaires :
> Prioriser les contrôles de la DGCCRF vers les meubles importés commercialisés sur les plateformes e-commerces, et réformer l’organisation de ladite DGCCRF afin de l’adapter aux défis de concurrence déloyale, notamment sur les places de marché, suivant ainsi les recommandations récentes de la Cour des Comptes ;
> Renforcer les contrôles des douanes sur les meubles importés, et mettre en place des droits de douanes pour les produits inférieurs à 150 € pour assurer la sécurité des consommateurs ;
> Pérenniser l’éco-contribution visible au-delà du 31 décembre 2025, gage de transparence pour les consommateurs, et symbole d’équité environnementale. « L’éco-contribution est un vecteur majeur de lutte contre la fast-déco et le mobilier jetable, quand les fabricants français s’engagent pour un mobilier durable » argumente l’Ameublement français ;
> Enfin, il est réclamé l’arrêt des superpositions réglementaires qui « accroissent les charges, et étouffent l’innovation ». L’Ameublement français précise : « Il n’est pas question de remettre en cause le principe de la réglementation - qui repose généralement sur une cause juste – mais plutôt d’alerter sur sa mise en œuvre, qui n’est pas traduite à hauteur de PME, sans étude d’impact, dans des délais intenables ».
En parallèle, l’Ameublement français a lancé, le 24 avril dernier, sa campagne de communication, afin d’alerter les décideurs politiques et économiques sur cette situation « alarmante » d’iniquité du marché, et donc les préjudices sur subissent les entreprises de la filière. L’opération a été déployée dans la presse nationale, régionale, mais aussi sur les chaînes de télévision et sur LinkedIn.
Le collectif Parlons Literie s'associe à cet appel.